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vache (allemand), il y a là un rapport évident avec les bœufs du premier récit : le grec dit même que c’est aux champs, en donnant du fourrage aux bœufs par ordre de son père, que ce malheur lui arriva ; — s’il est acheté par des gens riches (lithuanien, esclavon, roumain, allemand) ou emporté par des voleurs (lithuanien, albanais, allemand), c’est parce que les premiers ont admiré la façon dont il conduisait son attelage, et que les autres ont emmené les bœufs et lui avec ; — si enfin il se fait voleur lui-même (lithuanien, albanais, allemand), le lithuanien et l’albanais savent encore très-bien que ce sont des bœufs qu’il vole, et le lithuanien dit positivement qu’il se place pour cela dans l’oreille d’un bœuf. Ainsi sont expliquées par une forme primitive idéale toutes les variantes des aventures de Poucet.

Il en reste cependant une série qui ne se rattache à celles-ci que par un point : je veux parler de ses habitations successives dans le ventre d’animaux divers. Elle s’y rattache, dis-je, par un point, et ce point je l’ai déjà indiqué, c’est que le premier animal qui l'avale est une vache ou plutôt un bœuf, c’est-à-dire un des bœufs qu’il conduisait : c’est ici, on le voit, le revers de la médaille et le côté comique de sa petite taille. Ce récit est ancien, car il se