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Le conte lithuanien nous l’ofre sous sa forme la plus simple : « Comme un jour sa mère voulait porter le déjeûner aux champs à son père, il la pria de le lui laisser porter. Eh ! pauvre petit, qu’est-ce que tu pourras porter ? dit sa mère. Mais il insista tant qu’elle y consentit. Quand il eut porté le déjeûner, il demanda à son père de le laisser labourer. Son père lui dit : Comment pourrais-tu labourer ? laisse-moi tranquille. Le petit dit : Je me glisserai dans l’oreille du cheval. Il y grimpa et se mit à labourer. » — De même dans le conte esclavon, que je ne fais que résumer, Moineau va porter à manger à son père aux champs, obtient de lui la permission de labourer un peu à sa place, et, grimpant le long de la jambe d’un des bœufs, s’installe dans son oreille d’où il le dirige fort bien. — Dans le conte grec de Moitié de pois, après le singulier début que j’ai cité tout à i heure, le petit dit à sa mère : « Si tu veux ne pas me tuer, je porterai le manger à mon père aux champs. La mère l’envoya aux champs avec le pain et le vin pour son père. » Suit une espiéglerie de Moitié de pois qui n’a pas de rapport à notre sujet ; le fait essentiel que nous cherchons manque ; mais nous voyons Moitié de pois avalé par un des bœufs de son père, ce qui