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tous ses membres , mais qui n’était pas plus grand que le pouce. Ils dirent alors : Il est comme nous l'avons souhaité, et ce sera notre cher enfant, et à cause de sa taille ils l’appelèrent Poucet (Daumesdick). Ils ne le laissèrent pas manquer de nourriture, mais l’enfant ne grandit pas ; il resta comme il avait été à la première heure32. » — Le conte esclavon est presque pareil ; seulement les parents supplient Dieu de leur envoyer un fils, « quand il ne serait pas plus gros qu’un moineau… L’enfant qui leur naquit n’était guère plus gros qu’ils ne l’avaient désiré, c’est pourquoi ils lui donnèrent le nom de Kerza (moineau). » — Le conte grec de Grain de poivre qui d’ailleurs n’est qu’un fragment et s’est confondu, dans la version recueillie par M. Hahn à Smyrne, avec une autre histoire, a un début plus extraordinaire encore : « Il y avait une fois un vieil homme et une vieille femme qui n’avaient pas d’enfants : un jour la vieille alla aux champs et en rapporta une corbeille de fèves, et la regardant elle dit : Je voudrais que toutes ces fèves fussent des petits enfants. À peine avait-elle parlé qu’une bande de petits enfants sauta de la corbeille et se mit à danser autour d’elle. Mais une telle famille sembla trop considérable à la