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et temo, pour dire la Grande-Ourse, en dehors de ce passage, dont le contexte se prête d’ailleurs très-bien à mon explication. Je crois donc que les Romains ont appelé nos sept étoiles « les sept bœufs, » septem boves ou septem triones, et je signale ces noms comme nous offrant sans doute le seul vestige romain d’une autre compréhension de la constellation polaire, compréhension plus simple encore que celle du char, et dans laquelle les sept étoiles sont pleinement indépendantes les unes des autres et ne tiennent de leur assemblage d’autre rapprochement qu’une représentation identique. Cette dénomination serait la plus primitive d’après l’observation de Grimm rapportée plus haut ; l’idée de concevoir les astres isolés comme des bœufs paissant dans le champ céleste est d’ailleurs très-naturelle, et on verra plus loin qu’on peut en retrouver la trace ailleurs.

Je reviens à l’idée du char traîné par trois bœufs ou chevaux, qui est celle du pays wallon, et, je pense, de la plupart de nos provinces. Le troisième point de la définition wallonne, c’est que la petite étoile qui se trouve au-dessus de ζ est le conducteur du char. L’idée d’un conducteur au char céleste se re-