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VII

Tu regardais la mer… Couché sur la falaise, Je te voyais debout au bord de la fournaise Où brûlaient, au-dessus des flots, les rocs épars. Pas un souffle. Les pins craquaient. De toutes parts Un soleil dévorant s’abattait sur les choses. Et toi, qui respirais une touffe de roses, Distraitement, sur les rochers tu l’effeuillas… On voyait sous les pins scintiller les villas, L’herbe sèche cherchait l’ombre maigre des branches Et le sable enflammé buvait les vagues blanches. Rien ne pouvait subir la fureur de l’éther, Tout dormait. Et toi seule, au-dessus de la mer, Tu te dressais, sauvage, avec ta chevelure A moitié déroulée, et tendant ta figure