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LES POÈTES FRANÇAIS


Je meurs de soif, ma vie, au bord de la fontaine.
Le rossignol s’endort dans les branches du chêne.
Un frissonnement vague emplit le bois profond…
Et moi qui ne sais plus ce que les hommes font,
Ce que Paris là-bas construit, ravage et pense,
Je me perds au meilleur du sylvestre silence
Et couché sur la mousse, en un demi-sommeil,
J’attends que de ma mort se lève le soleil.