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Illustration pour Les Chants de la forêt, 1922, p. 13
Illustration pour Les Chants de la forêt, 1922, p. 13


I


Elle est là… Ses beaux seins qu’elle me tend dans l’ombre
Sont gonflés du lait vert des feuilles ; le vent d’or
S’enfonce en frissonnant dans son rêve et dénombre
L’auguste solitude où son poème dort.

Elle est là… Les parfums songeurs qui la traversent
Flottent dans le soleil consolateur du soir
Et son silence boit le ciel blanc que lui versent
Les étoiles, quand Pan sous ses pins vient s’asseoir.