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Par ses caresses enhardie,
Devant la forge refroidie
Elle pose le plat de fruits,
Et tous deux, par la porte ouverte,
Ils voient, au fond de l'ombre verte,
Rêver la paix des grandes nuits.

Dans cette paix les toits s'endorment
Comme les arbres dans les bois,
Car maintenant les villes dorment
Sans peur des réveils d'autrefois.
Demain la terre reposée
S’éveillera dans la rosée ;
L’Humanité partout debout,
Sans souci d’un maigre salaire,
Reprendra l'hymne séculaire
Que le travail chante partout.

Un hymne sort du cœur des hommes
Qui travaillent dans la cité.