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Entrons, le travail sans salaire abonde,
O frères pressés comme les épis,
Faisons en chantant la moisson du monde
Dans le Paradis partout reconquis.

Ne le cherchez plus dans les vieilles Bibles,
Venez, le travail est l'Ordre éternel.
Aux portes d’azur plus d’Anges terribles !
Entrons labourer l'Éden fraternel.

Ce siècle d’amour, ce siècle est le nôtre.
Le monde sauvé sort de son sommeil.
Entrez dans mon cœur, mon cœur est le vôtre,
Dans nos cœurs se lève un Adam vermeil.