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XXXIII
La Caume

Dans les derniers rayons la haute Caume baigne,
Nef de pierre échouée aux vagues des vallons.
Une rousse caverne à ses flancs s’ouvre et saigne
Sur les grands rocs cabrés comme des étalons.

Où courent-ils ainsi, généreux et sauvages,
Vers quelle ardente mer hennissent-ils ? Le soir
S’enfonce au port perdu d’impalpables rivages…
Devant la haute Caume, Eve, allons nous asseoir.