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L'homme qui sent sur lui peser un vide immense
Baisse sur son sillon un front triste, il est tard :
Son âme sans amour attend qu'on l'ensemence…
Mère, tes maigres fils pleurent dans le brouillard.

Si tu ne les prends pas entre tes mains profondes
Les hommes passeront, mais les Muses encor
Aux colonnes du ciel enguirlandant les mondes
Sur tes aires d'azur fouleront les jours d'ors.