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III


Ce soir-là, madame Leigh, pour la première fois depuis bien des mois, resta chez elle. Thomas lui-même, le studieux Thomas, leva la tête de dessus ses livres avec étonnement ; mais il se rappela que Guillaume n’était pas bien et que l’attention de sa mère ayant été appelée sur cette circonstance, il était naturel qu’elle restât là pour le surveiller. Et jamais surveillance ne fut plus tendre et plus vigilante. Le regard affectueux de la mère ne semblait pas quitter un instant les traits graves et fatigués du fils. Lorsque Thomas alla se coucher, elle se leva et, s’approchant de Guillaume qui contemplait le feu, elle l’embrassa au front en disant :

— Guillaume, mon garçon, j’ai été voir Suzanne Palmer !