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IX


Je ramenai Jeanne à la maison.

En disant cela, il me semble que j’ai tout dit et que c’est une explication suffisante de notre vie au dedans et au dehors, à partir de ce jour-là. Connaissant ma cousine comme je la connaissais, je savais bien que même parmi les femmes, son caractère avait quelque chose de particulier. Leur mesquine ration de travail et de récréation ne pouvait suffire à son âme avide, active et agitée comme celle d’un homme, soumise cependant aux besoins et aux faiblesses ordinaires à la nature féminine. Elle eût pu triompher de tout cela avec le temps et y survivre pour habiter dans cette paix du paradis, par un reflet de l’autre monde qu’on peut atteindre même ici-bas ; mais dans ce monde,