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qu’il est au moins mal imaginé pour vous de donner aucun genre de leçon ; mais je regarde comme tout simplement impossible que vous deveniez la gouvernante ou la maîtresse de chant, comme vous voudrez, de la nièce de l’évêque.

— C’est possible, je crois, car j’ai promis.

Ici ma mère, saisissant ce que je disais, me seconda vivement.

— Qu’est-ce que vous avez fait là, ma chère ? Que dira lord Erlistoun ?

Jeanne garda le silence.

— Si vous étiez mademoiselle n’importe qui, ce serait déjà bien dur pour vous, ma pauvre enfant, mais vous, devenir maîtresse de chant, vous Jeanne Dowglas, qui devez être lady…

— Oh ! je vous en prie, je vous en prie.

Son expression douloureuse fit taire ma mère elle-même.

— Laissez-moi dire un mot, et puis vous et Marc vous me laisserez faire. Étant Jeanne Dowglas, je dois agir comme Jeanne Dowglas, sans m’inquiéter de qui que ce soit. Je crois d’ailleurs (et sa voix tomba un peu) que jamais un homme ne pensera moins bien d’une personne qu’il aime parce qu’elle a fait ce qu’elle croyait devoir faire ; c’est mon devoir d’aider à gagner de l’argent. Je le peux et je le désire ; ceci est le moyen le plus fa-