Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/223

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— J’espère que nous nous reverrons, miss Dowglas ?

— Vous êtes bien bonne, lady Erlistoun.

Elles se séparèrent ainsi. Après l’avoir accompagnée jusqu’à sa voiture, je revins pour dire adieu à ma mère et à ma cousine, car j’allais partir. Jeanne était remontée sur-le-champ dans sa chambre.

Deux jours après, mon père me montra une lettre de lord Erlistoun, en contenant une autre de sa mère, et une demande formelle de la main de miss Dowglas.

— Cela est bien étrange, disait mon père, incompréhensible.

S’il avait su ce qui se passait, il s’y serait opposé ; il n’aimait pas ce genre de manège. Mais, dans ce cas-ci, quand l’autre côté avait témoigné tant de respect et de considération pour cette chère enfant et pour nous tous, puisque c’était évidemment quelque chose de tout à fait désintéressé, car il se souvenait d’avoir dit lui-même à ce jeune homme que Jeanne n’avait que ses cinquante livres… vraiment, il ne savait que dire…

Je suggérai que personne n’avait rien à dire ; Jeanne était sa maîtresse, elle devait décider.

— Vous avez bien raison, mon cher enfant ; naturellement, cela la regarde.