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lorsque, mon père étant enfin revenu, je me trouvai libre de m’établir dans mon coin accoutumé et de suivre des yeux ma cousine qui faisait ses affaires comme à l’ordinaire, sans paraître avoir l’intention de rien changer pour notre illustre visiteur. Elle l’avait simplement salué quand je le lui avais présenté. On ne faisait pas d’ordinaire grande attention à elle, et ses manières évitaient plutôt qu’elles ne recherchaient l’attention dès que nous avions du monde. Cependant il semblait souvent, à moi du moins, qu’elle était de toute la famille la personne la plus à l’aise, la plus naturellement placée dans les beaux salons de Lythwaite-Hall.

— Qu’en pensez-vous ? répétai-je pendant qu’elle discutait avec ma mère auprès de la table à thé, pour lui persuader qu’il valait bien mieux lui laisser faire le thé, comme de coutume à la campagne, en dépit de lord Erlistoun.

— Ce que j’en pense ? Attendez donc, Jean, laissez la lampe ici… Eh bien ! je le trouve très beau et remarquablement bien mis.

— Vous plaisantez.

— Point du tout, c’est une vraie qualité. Tout le monde peut s’habiller comme un dandy ; mais il faut un certain goût pour s’habiller comme doit l’être un homme bien élevé.