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nées sans autre ornement que de la cotonnade et du linsey-wolsey.

Elle aimait aussi un peu à se faire honneur de toutes ses possessions, sa maison, ses voitures, ses domestiques, son argenterie, et même ses fils à Cambridge, bien qu’il me semblât souvent qu’elle était parfois un peu embarrassée de tout cet appareil, de ses fils surtout. Pauvre mère ! la seule chose dont elle ne pût pas faire parade, c’était moi.

J’étais nouveau parmi les splendeurs de Lythwaite-Hall. Mon père l’avait acheté récemment ; il avait récemment pris place parmi les propriétaires fonciers ; c’était tout récemment aussi que j’entendais parler de lords parmi ses connaissances. Cela était probablement dû au rôle qu’il avait joué dans l’organisation de la grande exposition qui, cette année-là, avait confondu toutes les classes. Je n’étais guère satisfait d’ailleurs de voir un visiteur arriver à la maison pendant l’une de mes rares visites. Il me faut du temps pour m’habituer aux gens, même à ma cousine Jeanne. Jeanne et moi, nous étions bons amis maintenant ; oui, les meilleurs amis du monde.

Nous avions fait une longue promenade ce matin-là, nous avions traversé le jardin pour aller voir le massif de muguets, puis par le parc jusqu’au ruisseau, et nous étions revenus par les