d’une autre toilette analogue, si j’avais osé m’en souvenir !), était assise dans sa chambre. Elle ne descendit dans le salon que lorsque tous les invités furent arrivés.
Elle entra alors, mais elle n’entra pas seule ; elle donnait le bras à une dame de trente ans environ, d’une belle tournure, avec un peu d’embonpoint, simplement vêtue, mais avec un goût parfait, à une dame dont personne ne pouvait critiquer ni les manières, ni l’apparence et qu’un étranger aurait probablement remarquée en disant : — Quelle belle personne ! mais comme elle est tranquille !
Madame Rochdale présenta sur-le-champ cette dame à ses invités en disant avec un calme parfait et simple qui faisait plus d’impression que toutes les paroles : « Ma fille, madame Lemuel Rochdale. »
Huit jours après, tout le monde était allé faire visite au château.
Je devrais peut-être finir cette histoire en décrivant les deux mesdames Rochdale unies désormais par les liens de la plus tendre affection. Il n’en fut pas ainsi ; cela eût été étrange et même impossible. La différence d’éducation, d’habitudes, de caractères, était trop grande pour disparaître jamais complètement. Mais la belle-mère et la belle-fille entretenaient de bonnes relations