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LE HÉROS

DU FOSSOYEUR

(SEXTON’S HERO)




Sur l’épais gazon du cimetière, le soleil de l’après-midi, projetant ses rayons splendides, semblait épaissir, par l’effet du contraste, l’ombre répartie autour du vieil if sous lequel nous étions assis. Les insectes ailés que l’été fait éclore par myriades, nous berçaient délicieusement de leur incessant murmure.

Je donnerai difficilement une idée du tableau que nous avions sous les yeux. Au premier plan, le mur de l’enclos vicarial, où, sur un fond de pierre grisâtre, s’étendaient d’innombrables lichens, de menues fougères, des lierres du vert le plus tendre, et du dessin le plus compliqué, parmi lesquels éclatait le vif écarlate des géraniums insérés dans tous les recoins et toutes les crevasses ; puis, le long de sa crête, la vieille muraille servait de support aux longs sarments non émondés de quelques vignes, aux touffes de roses grimpantes que les espaliers intérieurs avaient amenées jusque-là. Par delà,