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gneux. Il s’agit de mon mariage que je voudrais voir arrangé pour le mois d’août. Ellenor va beaucoup mieux et me paraît tout-à-fait de force à supporter les fatigues de Londres. »

M. Wilkins ne répondit pas. Il regardait son futur gendre d’un air quelque peu égaré.

« Je me chargerai de faire dresser les actes nécessaires, reprit celui-ci, conformément à nos précédentes stipulations, et de manière à ce que le capital apporté par Ellenor soit employé comme nous en sommes convenus. »

Ce mot de « capital » éveilla dans le cerveau de M. Wilkins l’idée que la somme promise ne serait pas facile à se procurer. Il faudrait recourir aux prêteurs d’argent qui, depuis quelque temps, se montraient moins abordables et stipulaient des intérêts usuraires pour les moindres avances qu’on leur demandait. Aussi rêva-t-il assez mal à propos qu’il pourrait obtenir une diminution quelconque sur le chiffre des engagements pris. Mal à propos, disons-nous, car il aurait dû mieux connaître Corbet et le savoir incapable de consentir à pareille diminution sans qu’on lui donnât d’excellentes raisons, ou tout au moins l’espérance fondée de voir compenser plus tard, au moyen d’avantages équivalents, le, sacrifice auquel il lui faudrait actuellement se résoudre. Quoi qu’il en soit, étourdi par les fumées du vin :

« Voyons, Ralph, lui dit l’attorney, vous n’allez pas ainsi me serrer le bouton. Je me suis engagé, c’est vrai, mais avant de connaître exactement la situation de mes affaires.

— C’est-à-dire, je pense, avant la disparition de Dunster ? reprit M. Corbet, fixant sur son interlocuteur un regard curieux.

— C’est cela même, avant que Dunster eût…, » mur-