Page:Gaskell - Cousine Phillis.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans la bibliothèque, à laquelle M. Wilkins le père avait ajouté un retrait en hémicycle, couronné d’un dôme et recevant son jour par le haut. C’est là qu’étaient rassemblés les morceaux de sculpture que son fils avait achetés en Italie. Aucune autre pièce de la maison n’avait les agréments de celle-ci, et le salon lui-même, déserté pour elle, avait pris peu à peu la physionomie triste et maussade des pièces uniquement vouées à l’apparat. Le cabinet de M. Wilkins, de l’autre côté du logis, était aussi une construction récente, ajoutée après coup au reste du bâtiment. Un étroit couloir dallé, parti du vestibule, et sur lequel n’ouvrait aucune autre porte que celle d’entrée, y aboutissait en ligne droite. Ce cabinet hexagone était éclairé par une seule fenêtre, pratiquée sur l’une de ses six faces. Une seconde avait reçu le foyer. Restaient quatre côtés, dans lesquels quatre portes étaient pratiquées. Deux d’entre elles ont déjà été mentionnées plus haut. La troisième donnait au pied d’un petit escalier à vis, par lequel M. Wilkins montait directement dans sa chambre à coucher, située au-dessus de la salle à manger, et par la quatrième on débouchait dans un sentier traversant une espèce de pépinière, puis la cour des écuries, et finalement, par le plus court, gagnant une des rues d’Hamley, au bout de laquelle étaient situés l’étude et les bureaux de M. Wilkins. C’est par là qu’il allait à ses affaires, par là qu’il s’en retournait lorsqu’elles étaient terminées. Son cabinet lui servait principalement de fumoir et de lieu de repos, bien qu’il le vantât surtout comme éminemment approprié à certaines conférences privées, que ses clients étaient parfois bien aises d’avoir avec lui et qu’ils voulaient mettre à l’abri de l’indiscrète curiosité des clercs. Ellenor y passait quelquefois avec lui une bonne partie de la matinée, occupée de mille soins ou de mille menus propos à l’issue desquels