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le déclin des inflammations aiguës, exigent comme on voit la diète réconfortante.

Mais ce n’est pas seulement dans les maladies anémiques, que la diète se trouve contre-indiquée ; il est en effet bon nombre d’autres circonstances dans lesquelles cette médication ne ferait qu’aggraver l’état du malade. C’est ainsi par exemple, que dans la plupart des maladies du cheval, à l’exception toutefois de la pleurésie avec épanchement, la diète devient un moyen thérapeutique secondaire, et cela parce que les maladies de nos solipèdes se montrent rarement avec le caractère franchement inflammatoire. Cette particularité est due au mode d’élevage auquel le cheval est soumis, dans notre pays, et aussi au travail excessif qu’il est obligé de faire eu égard à la faible ration qui lui est distribuée. Donc, si la diète est bien indiquée au début et pendant l’augment de la phlegmasie, il faut se garder de la prescrire d’une façon trop rigoureuse, si l’on veut éviter une convalescence, fort longue. Des complications très-graves pourraient même survenir à la suite d’une abstinence trop prolongée, s’il faut en croire certains vétérinaires de l’armée et M. Sanson, qui paraissent convaincus que les abus de la diète, plus ou moins rigoureuse dans les maladies du cheval de troupe, ont été pour une forte part dans la mortalité pour cause de morve.

Pour ce qui a trait au bœuf et aux autres animaux domestiques, la question est loin de présenter