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Congestions. — Toutes les fois que la fièvre se manifeste, comme dans les congestions rapides des organes de la digestion, de la respiration, de l’innervation, comme aussi dans la congestion du sabot ou dans la fourbure, il faut tenir les animaux à une diète sévère, ou ne leur fournir qu’une très-faible quantité de nourriture, qui soit seulement suffisante pour éviter l’inanition ou la chute de la machine dans cet état de prostration extrême, qui rend toute réaction impossible.

Pendant la fièvre, en effet, les organes et en particulier les organes digestifs étant incapables d’élaborer convenablement les substances alimentaires, il s’ensuit que l’équilibre régulier du mouvement d’assimilation et de désassimilation est détruit, d’où il résulte que les molécules absorbées ne peuvent servir à l’accomplissement d’une nutrition normale et tournent, au contraire, au bénéfice de la maladie en aggravant les phénomènes fébriles.

Mais ce n’est pas seulement à la recrudescence de la fièvre que se bornent les effets des matières absorbées, elles favorisent encore l’afflux du sang vers les organes congestionnés, s’assimilent aux matières morbides du sang, ou fournissent aux organes malades de nouveaux éléments qui facilitent l’élaboration des productions morbides. Car, en effet, si on admet qu’un organisme sain tend à