Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

riences de Delafond, Andral et Gavarret viennent d’ailleurs confirmer la vérité de cette assertion. Ces auteurs, ont d’abord examiné le sang avant et pendant la diète, puis, ils l’ont analysé successivement pendant la diète absolue, durant la demi-diète et enfin, les animaux ont été ensuite sacrifiés pour procéder l’examen des organes internes.

Ils ont constaté que le sang veineux, recueilli à des intervalles plus ou moins éloignés, devenait d’autant plus rosé que la diète était elle-même plus prolongée ; ce liquide recueilli dans un hématomètre, présentait chez tous les animaux un caillot blanc très-volumineux, diffluent, nageant dans une grande quantité de sérosité ; le caillot noir, au contraire se présentait toujours avec des dimensions très-réduites. Chez le chien, en outre, le caillot blanc se trouvait surmonté par cette couche d’un blanc jaunâtre, qu’on désigne sous le nom de couenne inflammatoire. Par ce qui précède, on voit que la diète diminue les globules du sang, tandis qu’elle enrichit ce liquide d’une grande quantité d’eau.

Les résultats obtenus par l’analyse pondérique de chacun des divers principes organiques contenus dans le sang ont aussi varié, chez les chiens qu’on avait soumis à une abstinence absolue pendant quinze jours. Le poids de la fibrine, qui aurait dû diminuer, est demeuré stationnaire et a même augmenté après les émissions sanguines, par suite de