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devant être subordonnée à l’organisation des animaux, il s’ensuit qu’il devrait y avoir autant de tables d’équivalents nutritifs qu’il y a d’espèces différentes, comme le prouvent les expériences de MM. Haubner et Colin. Le principe protéique, type de l’aliment plastique, ne peut en outre être assimilé et constituer la substance organisée, qu’après avoir subi une série de métamorphoses, dont l’accomplissement réclame, pour être assuré, le concours d’autres principes appelés respiratoires et qui sont les corps gras et les matières amylacées. Enfin les matières minérales elles-mêmes deviennent indispensables pour l’entretien des animaux.

Par ce qui précède, on peut donc conclure que tout aliment, pour être complet, dont contenir à la fois tous ces principes organiques, en même temps que les matières minérales, dont l’existence constante dans le sein des êtres organisés prouve la nécessité. En d’autres termes les aliments devront avoir une composition identique à celle des tissus qu’ils doivent régénérer. On est vraiment frappé de cette liaison des phénomènes vitaux ; tous s’enchaînent et l’un ne peut être compris sans l’autre.