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bien battue et dépourvue autant que possible de graines toujours nuisibles pour les malades ; les foins choisis, les fourrages artificiels seront donnés avec circonspection, et en plus ou moins grande quantité suivant la nature, les périodes, le siége de la maladie ; l’avoine, l’orge, les féveroles deviendront utiles dans les maladies anémiques ; les aliments verts, ayant la fâcheuse propriété de fermenter dans l’estomac et de produire des météorisations, ne devront être donnés qu’en petite quantité ; la farine d’orge, employée dans bon nombre de maladies, devra être délayée dans beaucoup d’eau, car elle n’est diététique qu’au tant qu’elle est distribuée en petite ration. Enfin, les quantités de son à donner aux malades, varieront selon les qualités nutritives de cette substance.

Quant aux boissons, on les donnera tièdes ou coupées avec des farineux, et toujours en assez forte proportion, afin que les animaux puissent constamment satisfaire leur soif. Tels sont les aliments tant solides que liquides qu’on devra administrer aux herbivores malades.

Aux carnivores on donnera des bouillons gélatineux étendus, auxquels on pourra ajouter un peu de pain, de lait ou de petit-lait ; ce sont-là les aliments et les boissons qui composent le régime diététique de ces animaux, alors qu’ils sont atteints de maladies un peu graves.