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demanda à Périnet, qui en blêmit, « comment ça allait avec les bottines ».

— Colzi, colza, comme les huiles sans doute, risqua Rose en manière de diversion.

Mme Cécile ne s’aperçut pas du malaise du « chausseur » ; elle le plaignit de l’étroitesse de ses chambres à manger et à dormir : le magasin de Périnet, récemment agrandi, prenait presque l’immeuble.

— J’ai mis quelques plants de gérarium sur la plateforme du « buen retiro », prononça Périnet : ça me fait un jardin.

— Un jardin… ouïe, ouïe ; mais vous devez être obligé, le matin, d’ouvrir la fenêtre de votre chambre à coucher pour lui donner de l’air, à votre jardin ! s’exclama, ravie, Mme Cécile.

Et elle riait, de l’air heureux d’une femme qu’on approuve toujours, d’une femme à qui sa fortune permet des plaisanteries et des libertés qu’on ne passerait pas à une autre.

Enfin Flagothier vint, en retard d’un quart d’heure, amenant Julien Rousseau et s’excusant sur sa montre. Toujours elle lui jouait des tours pareils, sa montre : elle était célèbre au café de la Boule plate et dans différents autres endroits. C’était un outil compliqué : le cadran était orné d’un grand nombre d’aiguilles de toutes formes, girant emmi des cercles de toutes