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fâcheux qui couraient sur le compte de O. F…, pria deux de ses amis de faire une enquête rapide sur la situation de ce dernier. Ces deux amis adressèrent, dès midi, à leur mandant, la lettre suivante que nous regrettons de devoir imprimer parce que le respect qui est dû aux morts est sacré, mais à la publication de laquelle nous ne pouvons nous soustraire, puisque les événements ont tourné de telle façon que M. X…, qui porte, répétons-le, un nom respecté dans une nation amie et alliée, est actuellement en proie aux ennuis que toute cette affaire lui a valus.

Cher ami,

À la suite de l’algarade qu’un certain O. F… a cherché hier à provoquer au Casino, vous nous avez demandé d’enquêter sur la moralité du dit O. F… Nous ne pouvons que vous déclarer ceci : dans une affaire d’honneur, le nommé O. F… est, de par ce qui lui tient lieu de position sociale, aussi sûrement protégé contre un coup d’épée, qu’un fort à coupoles peut l’être, par ses blindages, contre des chiquenaudes.
xxOn ne se bat pas avec O. F… Le dédain absolu ou le recours à la police de Biarritz, si besoin en est, sont donc les seules solutions qui s’indiquent. Nous ajoutons qu’un mandat d’expulsion contre O. F… sera pris dès ce soir par le service de la sûreté qui nous a fourni les renseignements que nous avons l’honneur de vous communiquer.

(Suivent les signatures de deux des membres les plus distingués de notre colonie balnéaire).

« Cette lettre fut, à la demande de M. X…, d’accord avec ses mandataires, affichée immédiatement aux salons du Casino. À