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Odon lui lança un regard chargé de reproches et continua à arpenter la boutique. Il le sentait, qu’il avait tort… et qu’il était ridicule. Brusquement, sa colère se tourna contre sa femme.

— Toi, menaça-t-il, je te rattraperai…

Et, comme il passait près d’elle, au moment où, désireuse d’éviter de l’exaspérer davantage, elle voulait rentrer dans la salle à manger, il la prit par les épaules, de ses fortes et larges mains, et la fit pivoter.

Les deux paumes s’étaient abattues, avec une violence de coups.

— Pas devant moi ! cria Charles, blême de colère.

Odon, d’une secousse, jeta Rose contre le mur, puis se plaça devant Charles.

— Vous commencez à nous embêter, vous ! lui dit-il, sous le nez.

Avant que Charles pût répondre, Rose s’interposait, énergique, maîtresse d’elle-même.

— Pas être malhonnête contre M. Charel, dit-elle à Odon ; ça je vous défends !

Puis, à Charles : — Moi, ça n’est rien ; laissez-le faire ; c’est mon mari…

Un client franchissait le seuil du magasin. Rose en profita pour entrer dans l’arrière-pièce ; elle ne pouvait en supporter davantage. Odon servit le client.