d’un capucin ». Rose rougit : Odon n’aimait pas que l’on bût au comptoir. Il fronça le sourcil, ne fit pas d’observation à cause de Mme Cécile, salua circulairement d’un « M’ssieurs et dames » lent, grognon et inquisiteur. Puis, voyant le péke :
— Un ami, probablement ? questionna-t-il avec une ironie méchante.
— C’est un péke de Sainte-Gertrude qui venait pour prendre les bouts de cigares, dit Mme Cécile ; c’est moi que j’ai demandé de le laisser profiter sur un porto.
— Vous êtes de Sainte-Gertrude, vous ? dit rudement Odon au vieux.
Avant de répondre, le vieux, d’un preste coup de poignet, se jeta le contenu du verre dans le gosier, comme si la réponse à faire eût dû lui enlever le droit de boire. Puis :
— Je suis un vieux péke, dit-il, en lançant vers Cécile et Rose un œil qui demandait protection.
— De Sainte-Gertrude ? insista Flagothier.
Le vieux se mit à rire d’une petite voix cassée, pour ne pas répondre, en reculant pour gagner la porte.
— Sacré nom de tonnerre, dit Odon à Rose, tu vois bien : c’est encore un de ces vagabonds qui viennent voler la part des honnêtes vieux. Je ne sais