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Une pareille tâche, en la supposant bien remplie, est sans contredit utile en tout temps. Elle l’est surtout au point où en est arrivée l’économie politique ou sociale (l’Économique, comme nous voudrions la voir appeler, pour éviter toute confusion) ; — et à une époque où, par suite des efforts tentés dans différentes directions, les esprits ont été mis en désarroi et l’autorité de la science a été compromise à quelques égards.

Ces résultats ont été causés : par les vaines prétentions de ceux qui ont cru renverser la science de fond en comble, en reproduisant sous des noms nouveaux des théories et des erreurs déjà victorieusement réfutées par les premiers fondateurs ; — et par l’illusion de ceux qui ont cru en renouveler les bases, quand ils n’apportaient que des améliorations partielles ; — quand leurs innovations ne consistaient que dans une terminologie ou une classification différentes et plus ou moins motivées, — ou bien dans la reproduction d’idées connues, — ou même dans la remise en question de vérités démontrées.

De nombreux ajoutés ont encore été faits en divers endroits de cette nouvelle édition, notamment aux chapitres sur le Capital, — la Liberté du travail, — la Valeur, — le Crédit, — le Système protecteur, — le Salaire, — la Rente foncière, le But et la Conclusion de la science économique.

Le chapitre sur la notion fondamentale de la Valeur a été entièrement refondu les deux chapitres sur le Crédit ont été remaniés pour en former quatre dans l’édition nouvelle.

Le nombre des Notes complémentaires a été également augmente, et porté de xxiii à xlvi.

Avril 1863.


PRÉFACE DE LA QUATRIÈME ÉDITION (1860)

Frappé de l’extrême importance qu’il y a à vulgariser les vérités de l’Économie politique, je consacrai, il y a quelques