marchandises intermédiaires et universellement acceptées, valeur avec laquelle chacun se familiarise, forme une mesure sinon complètement exacte, au moins approximative et commode des valeurs des Produits du Travail ou des Services.
29. A l’aide de ce moyen d’appréciation qu’offre la monnaie, on peut plus facilement saisir les rapports qu’il y a entre l’importance des produits et des services, et les réduire pour ainsi dire à un dénominateur commun. Supposons que nous ayons une maison, deux chevaux, un rouleau de vingt-cinq pièces d’or ; nous n’aurions qu’une idée confuse de la valeur de ces objets, si nous les appréciions par les nombreuses choses que nous pourrions obtenir en échange ; mais en convertissant leur valeur en celle d’une même marchandise, la marchandise monnaie, c’est-à-dire en les réduisant au même dénominateur, et en disant :
Une maison vaut dix mille francs, ou 50, 000 grammes d’argent monnayé ;
Deux chevaux valent quatre mille francs, ou 20, 000 grammes d’argent monnayé ;
Vingt-cinq pièces valent cinq cents francs, ou 2, 500 grammes d’argent monnayé ;
En tout : quatorze mille cinq cents francs, ou 72, 500 grammes d’argent monnayé.
nous nous faisons une idée aussi nette que possible de la valeur absolue de tous ces objets et de leur valeur relative.
Ainsi, les MONNAIES sont des N : < !)’c7 : an~ : Ms jouant dans les échanges le rôle d’Mt<e)’me~MM’M commodes et servant, dans l’appréciation de la valeur des choses, de ~enotmKatgM— commun et de mesure.
50. La valeur des choses exprimée en Valeur d’Or et d’Argent est ce qu’on appelle le Prix.
Le Prix s’établit naturellement par le libre concours entre tous les producteurs ou détenteurs de Produits, de Travail et de Services, et ceux qui en ont besoin, par suite de l’Offre des vendeurs et de la Demande des Acheteurs, selon l’abondance des Choses, la facilité ou la difficulté de les obtenir, l’intensité des Besoins et toutes les inconstances du commerce et du ~m-eM. Le bas prix des choses en facilite l’emploi, en augmente la consommation. Ces aperçus, qui anticipent sur les développements qui seront donnés dans divers chapitres du Traité, sont indispensables pour entrer en matière. Des chapitres spéciaux sont consacrés à la Propriété, à t’Échange, à Ja Valeur, à la Monnaie. En parlant de la Consommation, il sera question de la limite des Besoins, il sera égatement question des diverses acceptions du mot Richesse, dans une Note finale.
