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C’est pour la troisième fois que je refais ce livre ; non que j’aie changé de doctrines ou même de plan, mais parce que, chaque fois que j’ai remis la main à l’œuvre, j’ai éprouvé le besoin de le rendre plus digne, autant que cela pouvait dépendre de moi, de l’accueil favorable qu’il a reçu. Chaque édition m’a assurément coûté beaucoup plus de peine qu’un livre entièrement nouveau. J’en serai récompensé si celle-ci obtient le suffrage qu’ont obtenu les deux premières et contribue à répandre des notions vraiment indispensables à toutes les classes de la société.

Depuis que la deuxième édition a été publiée[1], j’ai cru reconnaître dans divers écrits des imitations et des emprunts plus ou moins déguisés, faits à mon travail. J’éprouve le besoin d’en faire l’observation, pour ne pas laisser croire que c’est moi qui ai copié ceux qui m’ont trop servilement pris pour modèle[2]. — Qu’il me soit en retour permis de remercier ceux qui ont bien voulu me communiquer leurs observations, et, entre autres, M. Ambroise Clément, un des principaux rédacteurs du Dictionnaire de l’économie politique, qui, sur ma prière, a pris la peine d’annoter la deuxième édition d’un bout à l’autre avec ce profond savoir et cette rectitude de jugement qui le distinguent.

Février 1856.

PRÉFACE DE LÀ PREMIÈRE ÉDITION (1845)

origine de ce livre

Il y a quinze à vingt ans qu’ont été publiés les résumés les plus justement estimés que nous ayons en économie politique.

  1. En 1848, épuisée en 1851.
  2. L’auteur peut aussi se féliciter d’avoir mis en lumière et en circulation plusieurs formules ou appréciations caractéristiques de matières de la science et d’autres écrivains.