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récit de chasse-marée.

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deux lieues de la terre ferme ; sur ce vaisseau, mettez une batterie basse et un faux pont large de trente mètres sur quarante, et dans cet espace resserré, logez sept cents prisonniers, à qui le jour et l’air n’arrivent que par des sabords ouverts, de deux l’un,

Un ponton anglais.
ou par des hublots pratiqués à cet effet, sabords et hublots garnis de grosses barres de fer. Sur le pont, prenez le carré de la drôme et le gaillard d’avant, c’est le lieu de promenade de ces forçats du devoir. C’est là qu’ils prennent un peu d’air empesté par la fumée des cheminées, une fumée épaisse de charbon de terre. Aux deux extrémités, les Anglais chargés de la garde, sur le derrière, les officiers et leurs domestiques, le tout séparé de nous par une cloison garnie de clous et de meurtrières qui per-