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six semaines dans un phare.
— Oh ! fis-je avec aplomb, quoique le moins rassuré de tous, qu’avons nous à craindre ?
— Oui-da, dit le lieutenant. Eh bien, mousse de mon cœur, tu vas aller à la découverte. Passe devant.
— Merci bien, mon officier, répondis-je blanc comme un linge, ce sera pour une autre fois.
Nous arrivons à la lisière du bois. Par prudence je m’étais mis en arrière. Tout à coup je vis Noël trembler de tous ses membres, le lieutenant pâlir et Tombaleau froncer les sourcils. Dans le fourré un spectacle effrayant, bizarre, imprévu, venait sans
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cd/Garnier_-_Six_semaines_dans_un_phare%2C_1862.djvu/page477-300px-Garnier_-_Six_semaines_dans_un_phare%2C_1862.djvu.jpg)
Les tigres.
doute de frapper leur vue, car moi je n’entendais qu’un bruissement de mâchoires occupées à dévorer une proie. J’avançai un