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TRAITEMENT.
En rendant la masturbation responsable des psychopathies sexuelles, on l’élève, bien à tort, à la hauteur d’une cause, alors qu’elle n’est elle-même qu’un effet.
Avec le maître éminent qui m’a précédé à la direction du service des aliénés, à la Préfecture de police, le professeur Lasègue[1], j’estime qu’il faut dire que l’onanisme d’habitude — et non pas simplement l’onanisme occasionnel dont n’a guère à s’occuper le médecin — est déjà la manifestation d’une perversion du sens génital. Dès lors, comment s’étonner de le rencontrer chez les individus qui viennent d’être dépeints ?
Cet onanisme, que je qualifierai d’onanisme impulsif ou instinctif, n’est donc que secondaire ; il n’est qu’un symptôme
- ↑ Lasègue, De l’onanisme, Études méd., 1884.