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DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT.

On a pu remarquer que tous les déviés sexuels, pervertis ou invertis, qui figurent dans cette étude sont des onanistes invétérés.

Convient-il de dire pour cela, comme on l’a déjà avancé, que leur anomalie sexuelle est la conséquence directe de l’onanisme ? Ce serait, selon moi, une grave erreur d’interprétation étiologique. Si débilitantes, si funestes, d’une façon générale, que puissent être de telles habitudes, il faut dire hautement qu’elles ne sauraient engendrer de toutes pièces les anomalies profondes dont on vient de lire l’attristante description.

Il suffit de mettre en regard la fréquence de l’onanisme chez l’enfant et la rareté des faits qui font l’objet de cette étude, pour se convaincre qu’un autre facteur causal doit nécessairement intervenir.