Page:Garneray - Voyages (Lebègue 1851).djvu/361

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le combat continue toujours avec le même acharnement ; partout l’on entend des cris de fureur, des râles de mourants ; les coups sourds de la hache, le cliquetis morne du bâton, mais presque plus de détonations d’armes à feu. Nous sommes trop animés des deux côtés les uns contre les autres, pour songer à charger nos mousquets ; cela demanderait trop de temps ! Il n’y a plus guère que nos chasseurs bourboniens qui continuent à choisir froidement leurs victimes et continuent le feu.

Tout à coup un déluge de grenades, lancées de notre grande vergue avec une merveilleuse adresse et un rare bonheur, tombe au beau milieu de la foule ennemie et renverse une vingtaine d’Anglais. C’est le gabier Avriot qui tient la parole qu’il a donnée à Surcouf de venger les deux lanceurs tués sur la vergue de misaine.

Ce nouveau désastre ne refroidit en rien, je dois l’avouer, l’ardeur