riz, de patates, de plusieurs espèces d’ignames ou cambares, de bœuf, de volailles, de gibier à plumes, de poisson d’eau douce, d’écrevisses et de végétaux ; tous ces mets étaient assaisonnés : les uns avec du beurre, les autres avec de bonne huile ; tous étaient saupoudrés de piment, de sel, et d’une épice fort agréable, le rabinesara.
Notre dessert se résumait en deux plats de miel et de bananes. Quant aux boissons, nous en avions de deux sortes : l’une était une espèce de flangourin ou vin de canne, mêlé de cimarouba ; l’autre, un composé de miel et de prunes fermentées.
Enfin, des feuilles de rabinesara nous servaient d’assiettes et de cuillers ; des panelles creuses, de verres ou de coupes : la nappe et les serviettes seules manquaient.
À présent, quelques mots pour compléter ces renseignements, non sur la beauté des trois jeunes Malgaches, les dames d’honneur de la reine Bombetoc peut-être, qui étaient assises à nos côtés et qui certes présentaient les plus jolis visages que l’on pût désirer, mais au moins sur les costumes qu’elles portaient.
Leur habillement consistait en une brasse de toile blanche dont elles étaient enveloppées depuis les reins jusqu’aux mollets, et qui, je l’appris plus tard, se nommait efit-simboco ; par-dessus elles portaient, depuis la ceinture