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nomie romantique. À côté du corsaire, ses gros et révérends ministres de village deviennent des personnages fort égoïstes et fort ridicules. Byron est à plus d’un titre le Voltaire romanisé du 19e siècle. Il ne démolit pas en faisant rire, mais en enivrant d’héroïsme et de liberté.

Ici M. Garneau cite une quarantaine de vers de Byron, puis il ajoute :

Ce chant me fait penser à la vie aventureuse et romanesque de nos anciens voyageurs. Quelle source de poésie que les courses et les découvertes de ces braves chasseurs, qui, s’enfonçant dans les solitudes inconnues du Nouveau-Monde, bravaient les tribus barbares qui erraient dans les forêts et les savanes, sur les fleuves et les lacs de ce continent encore sans cité et sans civilisation. Un jour sans doute, l’imagination des Français marchant sur les traces de