l’Italie, qu’il parcourut à loisir jusqu’à l’année suivante (1832.)
Je connaissais à peine M. Bédard ; mais la connaissance fut bientôt faite, et quelques jours après son retour en Angleterre, il vint loger avec moi. C’était un esprit gai, qui sous une surface mathématique et raisonneuse, cachait beaucoup d’imagination et des passions ardentes. Sa société ne m’en était que plus agréable. Mais je crus m’apercevoir que ses courses sur le continent avaient allumé en lui une passion funeste, celle du jeu. Sans avouer sa faiblesse, il me parlait de la Roulette, comme d’une invention qui pouvait faire la fortune d’un habile calculateur. Je le badinai sur ses illusions, sans pouvoir les détruire. Néanmoins il fut fort tranquille tout le temps