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en demanda la traduction qui fut confiée à un jeune avocat de Londres, M. Rose, et qui fut imprimée comme le reste. Outre l’œuvre de réfutation qui devait, par ses détails, prendre nécessairement beaucoup de temps, M. Viger s’interrompait à chaque malle américaine, pour écrire à M. Papineau et quelquefois à M. Neilson et à d’autres amis, ce qui se passait dans la métropole au sujet de notre mission et de notre pays. Il adressait aussi de temps à autre des lettres ou des mémoires au ministre sur différentes questions de politique coloniale, et obtenait souvent des entrevues avec lui ou son assistant, dans lesquelles il apprenait sans doute au gouvernement bien des choses qu’il n’aurait jamais sues, mais qui étaient plus propres, je présume, à importuner sa conscience qu’à la tranquilliser, s’il voulait faire disparaître sourdement notre nationalité comme l’Acte d’Union, et