Page:Garneau - Voyages, Brousseau, 1878.djvu/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 117 —

une pleurésie nous l’avait enlevé un mois après mon départ du Canada. Malheureux dans toutes ses entreprises, il n’avait réussi en rien. Il emporta seulement avec lui dans la tombe la réputation d’un citoyen honnête et religieux comme l’avaient été ses pères.

Les Méditations de Lamartine et la Mort de Socrate que je lisais alors, me parurent d’un plus grand charme dans l’état où était mon esprit. J’allai à la chapelle catholique de Lincoln’s Inn Field Square, où l’on entendait de la belle musique vocale, et où les fidèles, restes échappés aux persécutions religieuses des temps passés, me semblaient enveloppés du prestige que donne le triomphe de la justice sur la mort. J’arrêtai un autre jour à une Synagogue. J’y trouvai des hommes le chapeau sur la tête priant et chantant tour à tour. Ils