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HISTOIRE DU CANADA.

ser en Europe. Suivant l’usage des conseils de guerre, sa mort mit fin à l’enquête. Après quelques démarches de sa veuve et de son frère, le colonel Prevost, auprès du bureau de la guerre, le gouvernement fut forcé de reconnaître d’une manière publique les services distingués qu’il avait reçus de la victime, et de permettre par une espèce de rétribution d’ajouter quelques armoiries dans les armes de sa famille.

Les hommes compétens avaient déjà approuvé le système de sir George Prevost et la résolution qu’il avait prise à Sackett’s Harbor. Le duc de Wellington écrivait à sir George Murray : « J’approuve hautement, et même plus, j’admire tout ce qui a été fait par le militaire en Amérique, d’après ce que je puis en juger en général. Que sir George Prevost ait eu tort ou raison dans sa décision au lac Champlain, c’est plus que je ne puis dire ; mais je suis certain d’une chose, c’est qu’il aurait été également obligé de retourner à Montréal après la défaite de la flotte. Je suis porté à croire qu’il a eu raison. J’ai dit, j’ai répété aux ministres que la supériorité sur les lacs est la condition sine qua non du succès en temps de guerre sur la frontière du Canada, même si notre but est une guerre entièrement défensive. »