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DU CANADA

dans les villes. L’éducation des filles avait été moins négligée, comme nous avons déjà eu occasion de le faire observer. Les sœurs de la congrégation de Montréal et de Québec la donnaient dans les villes et dans les campagnes, où elles se répandaient. Les religieuses des Ursulines et de l’Hôpital-général enseignaient aussi à Québec et aux Trois-Rivières. Mais toutes ces institutions, dues au dévouement et à la munificence ecclésiastique, ne pouvaient répondre qu’aux besoins des cités. Le reste du pays était dépourvu de tout moyen de s’instruire, et conséquemment l’éducation était nulle dans les campagnes, où la dispersion des habitans et la rigueur du climat passaient pour les principales causes qui y mettaient obstacle.

Après avoir recueilli tous ses matériaux, le comité présenta son rapport, et suggéra d’établir sans délai :

1. Des écoles élémentaires dans toutes les paroisses.
2. Des écoles de comté, où l’on enseignerait les régles de l’arithmétique, les langues, la grammaire, la tenue des livres, le jaugeage, la navigation, l’arpentage et les branches pratiques des mathématiques.
3. Enfin une université pour l’enseignement des sciences et des arts libéraux, formant une corporation composée des juges, des évêques