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HISTOIRE

les frères de Lorimier, se retirèrent à l’île aux Noix. En entrant dans le pays ils avaient adressé aux Canadiens une proclamation pour les informer qu’ils venaient de la part du congrès leur faire restituer les droits de sujets britanniques dont ils avaient été injustement dépouillés, et dont ils devaient jouir quelle que fut leur religion ; et que leur armée uniquement destinée à agir contre les troupes royales, respecterait leurs personnes, leurs biens, leur liberté et leurs autels. Cette proclamation fut répandue partout dans les campagnes.

Le général Schuyler, forcé de se retirer pour cause de santé, le commandement des troupes tomba sur le général Montgomery seul, qui, recevant un renfort de 1000 hommes et des munitions, retourna devant St.-Jean et y mit le siège le 17 de septembre. La garnison du fort, composée d’une partie de deux régimens de ligne et de 100 volontaires canadiens la plupart gentilshommes, était commandée par le major Preston, brave officier, qui fit une vigoureuse résistance.

Le gouverneur Carleton cependant, aux premières nouvelles de l’invasion, avait acheminé des troupes vers le lac Champlain. Il n’y avait dans le pays que les deux régimens dont l’on vient de parler, qui formaient environ 800 hommes. Les habitans du bas de la province,