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HISTOIRE

fascines pour le siège. Les glaces augmentant à mesure que l’on descendait, l’on fut obligé de mettre les troupes à terre à la Pointe-aux-Trembles. Une partie seulement de l’artillerie put atteindre St.-Augustin et ensuite le Foulon. La journée du 25 fut employée à réunir l’armée à la Pointe-aux-Trembles, et l’avant-garde, sous les ordres du chef de brigade Bourlamarque, se mit en mouvement dès le lendemain.

Le temps pressait. Le général de Lévis voulait surprendre l’ennemi, et ayant reconnu l’impossibilité de traverser la rivière du Cap-Rouge à son embouchure, où la rive du côté de Québec est très haute et très escarpée et se trouvait en outre gardée, il résolut sur-le-champ de la tourner et d’aller franchir ce cours d’eau à deux lieues plus haut, par Lorette, à la peine d’avoir à déboucher par les marais de la Suède pour gagner les hauteurs de Ste.-Foy.

Le chef de brigade Bourlamarque rétablit les ponts de cette rivière que l’ennemi avait rompus à son approche, et poussa les troupes en avant, faisant évacuer le poste que les Anglais avaient établi à l’ancienne Lorette. Le général de Lévis qui arriva dans ce moment, s’étant aperçu qu’ils avaient négligé de rompre une chaussée de bois qui traversait une partie des marais de la Suède, en fit occuper la tête