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HISTOIRE

suites, pressèrent le gouverneur à capituler. Celui-ci n’attendant plus de secours dut, le 26 juillet, accepter les conditions du vainqueur. Louisbourg qui n’était plus qu’un monceau de ruines, retomba avec les îles du Cap-Breton et St.-Jean pour la seconde fois au pouvoir de l’Angleterre. La garnison, formant avec les matelots 5,600 hommes, resta prisonnière de guerre, et les habitans furent transportés en France.

Cette conquête qui coûta aux Anglais 400 hommes mis hors de combat, excita des réjouissances extraordinaires dans la Grande-Bretagne et dans ses colonies. L’on porta à Londres les trophées de la victoire, en procession du palais de Kensington à l’église St.-Paul, et des actions solennelles de grâces furent rendues dans toutes les églises ; moins, peut-être pour célébrer ce triomphe que pour faire oublier la perte de la bataille de Carillon, dont l’on venait de recevoir la nouvelle, mais qui ne fut rendue publique qu’après celle de la prise de Louisbourg, car cette ville n’était, après tout qu’une place de guerre fort secondaire.[1]

  1. “ Louisbourg is a little place and has but one casement in it, hardly big enough to hold the women. Our artillery made havock among them (the garnison) and soon opened the rempart ; in two days more we should certainly have carried it. If this force had been properly managed, there was an end of the french colony in North America, in one campaign, for we