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DU CANADA.

avait quelquefois appelé par l’un, puis par l’autre de ces noms, et souvent par les deux simultanément, il fut convenu, pour prévenir toutes difficultés, d’insérer dans le traité les deux appellations de Nouvelle-Écosse et d’Acadie ; et que c’est ainsi que le territoire, qui avait toujours été désigné par l’un ou l’autre de ces noms, avait été cédé à la Grande-Bretagne.

Voilà pour ce qui regardait l’Acadie. Quant au territoire situé entre les rivières Penobscot et Kénébec borné au nord par le St.-Laurent, ils déclarèrent que la cour de Londres avait toujours maintenu ses droits sur ce pays comme faisant partie de la Nouvelle-Angleterre ; ce que prouvaient un grand nombre de titres, et notamment une lettre du comte d’Estrades, qui dit que Pentagoët est la première place de l’Acadie du côté de la province anglaise. La réfutation du mémoire de M. Durand, chargé d’affaires de France à Londres, occupa ensuite les commissaires britanniques. Dans cette nouvelle tâche ils répétèrent, en y ajoutant quelques aperçus nouveaux, les argumens dont ils avaient déjà fait usage, et qu’il est inutile de revoir ici ; puis ils terminèrent leurs observations par inviter les commissaires de la cour de Versailles à exposer particulièrement les limites qu’ils regardaient comme les véritables bornes de