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HISTOIRE

aux territoires en dispute, et proposait de nommer des commissaires pour régler à l’amiable les limites des colonies respectives. Cette proposition fut acceptée[1] dans le mois de juillet suivant, et les commissaires nommés, savoir : MM. Shirley et Mildmay de la part de l’Angleterre, et le comte de la Galissonnière et M. de Silhouette de la part de la France, s’assemblèrent à Paris. M. Shirley comme M. de la Galissonnière avait été gouverneur en Amérique. Outre les limites de l’Acadie, ces commissaires avaient encore d’autres intérêts à régler concernant les îles Caraïbes, de Ste.-Lucie, la Dominique, St.-Vincent et Tabago, dont les deux nations se disputaient la propriété.

Une des principales conventions qui accompagnèrent la création de cette commission, fut que rien ne serait innové dans les pays sur le sort desquels elle devait prononcer[2]. Les mouvemens du chevalier de la Corne et du major Lawrence, la construction des forts qu’ils avaient ordonnée dans l’isthme de l’Acadie, tout cela fut regardé par les deux cours comme des violations des conventions dont

  1. Mémoire de la cour britannique du 24 juillet 1749.
  2. Mémoire de M. de Choiseul contenant le précis des faits avec leurs pièces justificatives pour servir de réponse aux observations envoyées par les ministres d’Angleterre, dans les cours de l’Europe.